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sábado, 14 de julio de 2012

La Canne...


La Canne.

Elle a la saveur qu’on veut.
Elle a le goût qu’on la donne.
Du miel..?
Du fiel...?
Ça ne vaut rien de savoir,
C’est mieux comme ça.
Mais quand la langue
De papilles de la conscience se dotent,
Le sucre devient amer
Et l’alcool répugnant,
Ca a le gout de l’enfer,   
De la sueur mêlée au sang,
On sent tordre les triples,
Pour faire couler le fiel de ces nègres;
Marrons de  leur propre terre,
De leurs propres frères;
Fuyant la pluie de la misère
Pour se baigner dans l’océan
De l’infrahumain,
Là oú les hommes ont en premier
Bénéficié de notre liberté,
De notre indépendance,
On nous rend encore esclave
Plus de deux siècles après.
Le soleil se lève à la mer,
Comme il s’étend sur les champs de canne,
Dans l’arrière-cour du paradis
Au verso des plus belles plages du monde.
Des hommes y laissent leur peau
Pour donner de la saveur à notre café
Et l’arôme à nos folles ivresses.
Pour oublier, se taire
Et vivre avec ce qu’on ne peut changer.
Mais les poches qui par la sueur se remplissent,
Ne déjeunent pas le sang des autres.
Les esprits qui de la conscience se nourrissent
Se révoltent face à la misère des plus faibles.

                                                                         Nicot Pierre,  14/7/12







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